Programme détaillé

S O M M A I R E


ÉDUCATION
1 - Violence au collège : apprentissage de la citoyenneté et organisation démocratique au sein des collèges
2 - Vacances scolaires et désœuvrement : les centres aérés citadins pour ados

SOLIDARITÉS & INSERTION
3 - Solidarités sociales et inter-générationnelles : le logement partagé
4 - Dépendance : regroupement pour de meilleurs soins, une économie de moyens et une sociabilisation minimale
5 - Insertion des Sans Domicile par l’auto-construction

ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE
6 - Initiative économique des femmes : relance d’une filière couture dans le canton Gare
7 - Transition RSA / entrepreneurs : un sas de sécurité encourageant les initiatives

CONVIVIALITÉ SOCIALE
8 - Espaces et moments de convivialité : nécessité de recréer du lien social


ÉNERGIE
9 - Potentiel hydro-électrique de la Petite France : de quoi alimenter chaque jour plus de 1.000 voitures électriques !
10 - Potentiel photo-voltaïque urbain : une coopérative écologique et solidaire pour exploiter les toitures-terrasses des bâtiments publics
11 - Chauffage collectif à énergie-bois : écologique, moins cher que le gaz et le fioul et générateur d’emplois pour la région
12 - Précarité énergétique : améliorer la performance énergétique des logements, c’est redistribuer du pouvoir d’achat

TRANSPORTS
13 - Liaison directe Les Halles - République par les quais : Homme-de-Fer respire !
14 - Observatoire de la route : une collaboration efficace entre experts et automobilistes ayant comme objectif de réduire et fluidifier le trafic
15 - Pics de pollution sur les autoroutes : le seuil d’alerte doit démarrer plus tôt !

ÉCOLOGIE ET DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE
16 - Compostage urbain : concours Design pour les composteurs et le kit domestique
17 - « Osterputz » : un événement sur l’écologie issu de la culture alsacienne, pédagogique, ludique et convivial
18 - Modèle économique pour un meilleur développement des cantines Bio, l’assainissement de nos terres et la création d’emploi


RÉFORME TERRITORIALE
19 – Réforme territoriale et Strasbourg Métropole

RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE
20 - Scrutin paritaire Homme - Femme pour toutes les élections majoritaires
21 - Non cumul de mandats
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1ère PARTIE :
POUR UNE DÉMOCRATIE VIVANTE, CRÉATIVE ET SOLIDAIRE

ÉDUCATION

Dans les collèges, la situation ne fait que se dégrader, et ce pour de multiples raisons : manque de disponibilité des parents, difficulté d’élever des enfants seul(e)s, déstabilisation du noyau familial, arrivée massive et rapide des nouvelles technologies, impuissance de l’ Éducation Nationale à s’adapter par manque de concertation avec les parents et les services sociaux, de moyens et de souplesse, etc.
Nous nous devons de mettre en œuvre des mesures pour pallier à une jeunesse trop souvent livrée à elle-même, qui ne connait plus très bien les limites, qui a tendance à définir elle-même ses propres règles. C’est la jungle : La montée de la violence, dans ce contexte, est une évidence.
Aussi, nous souhaitons nous focaliser sur les problèmes de violence au collège et le désœuvrement surtout en périodes de vacances scolaires.
En effet, le désœuvrement est un danger car il est synonyme d’ennui. Il pousse souvent les jeunes à se diriger beaucoup trop vers les écrans (internet, jeux vidéos de plus en plus fascinants, musique et cinéma « industriels », etc.), les isolant encore plus et les détournant de la nature, du sport et de la culture qui peuvent leur ouvrir l’horizon.
Ne laissons pas nos jeunes tomber dans une passivité les réduisant à l’état de consommateurs et de zappeurs. Faisons en sorte « qu’ils se bougent », qu’ils s’ouvrent aux autres, qu’ils s’intéressent à leur environnement et qu’ils se sensibilisent à la culture.


1 – Violence au collège : apprentissage de la citoyenneté et organisation démocratique au sein des collèges
Formons les élèves à leur rôle de futurs citoyens en développant leur esprit critique et indépendant, par l’apprentissage du débat et par le développement de la démocratie au sein des établissements scolaires. Des outils concrets conçus par une équipe du Conseil de l’Europe existent et ne sont pas exploités. Il s’agira de faire appel aux directions des collèges du Bas-Rhin sur la base d’un volontariat pour participer à ces actions pilotes.
Par ailleurs, les élèves posant le plus de difficultés doivent être pris en charge grâce à une meilleure coordination entre les acteurs sociaux notamment et le collège et apporter le cas échéant des outils éducatifs plus pointus (exemple existant à multiplier : éducateurs les accueillant individuellement les week-end dans les Vosges pour un travail plus personnalisé)

2 – Vacances scolaires et désœuvrement : les centres aérés citadins pour ados
De nombreuses structures proposent la prise en charge des enfants pendants les congés scolaires durant l’année et pendant les grandes vacances mais, ce sont principalement les enfants jusqu’à 12 ans qui sont concernés.
Hormis les activités sportives, l’offre est très faible pour les adolescents dont le désoeuvrement est source de problèmes d'autant que c’est à cet âge précisément qu’ils ont besoin de contact social, de faire des rencontres, de prendre des distances avec leurs parents et leur “milieu” quel qu’il soit.
Des stages pendant les vacances seraient aussi des occasions pour les détourner des écrans et leur donner matière à s’intéresser à la nature, à la culture, aux sciences.
Nous souhaitons mettre en place des centres aérés citadins pour les pré-adolescents et adolescents, en relation avec le Vaisseau notamment.
Stages de développement durable, de jardinage, de sensibilisation à la technologie des énergies renouvelables, de peinture, de sculpture, de couture, de cuisine, etc.. Une incitation à la lecture sera particulièrement privilégiée.
L’ouverture d’esprit passe par l’ouverture de leur champ de vision.

SOLIDARITÉS

3 – Solidarités sociales et inter-générationnelles : le logement partagé
Nous soutiendrons le développement du logement solidaire inter-générationnel entre étudiants à la recherche d’un hébergement et personnes âgées souhaitant rompre avec l’isolement. Pour favoriser ces rapprochements, des journées d’information réciproque seront organisées (au Conseil général pour le canton 2) à destination des associations d’étudiants et des associations de Séniors. Il sera créé aussi un protocole permettant de sécuriser la relation et son suivi.
De la même manière, il sera proposé des co-locations encadrées entre personnes vivant seul(e)s, appréciables pour pallier à l’isolement mais également aux difficultés liées aux revenus faibles.

DÉPENDANCE

4 – Dépendance : regroupement pour de meilleurs soins, une économie de moyens et une sociabilisation minimale
Pour nos grands aînés en situation de perte d’autonomie, nous sommes autant que possible pour le maintien à domicile.
Néanmoins, lorsque cela devient difficile et que la situation ne nécessite pas l’hospitalisation mais des soins à domicile, nous encouragerons le regroupement de ces personnes par 2 voire 3 dans des appartements aménagés et adaptés. Cela peut être une solution aussi pour soulager les familles.
Cela permettra une meilleure efficacité de soins, une économie de déplacements des aides à domicile et la libération d’appartements dont les personnes concernées ne peuvent plus profiter. L'avantage supplémentaire de ce regroupement est de permettre un minimum de sociabilisation en “se tenant compagnie” dans des structures de proximité et de petites tailles.
Des logements spécialement adaptés à ce type d’accueil pourraient être aménagés à titre expérimental pour des volontaires.
Nous veillerons à bien distinguer les pertes d’autonomie motrices et les pertes d’autonomie mentales afin de permettre à chacun de trouver les lieux, les soins et l’accompagnement les mieux adaptés à sa situation.

INSERTION

5 – Insertion des Sans Domicile par l’auto-construction
Nous soutiendrons le projet d’insertion initié par les Enfants de Don Quichotte Strasbourg Quai Sturm. L’auto-construction de chalets en bois écologiques et l’auto-gestion de ces domiciles de transition par les associations elles-mêmes sont les meilleures garanties de réinsertion des Sans Domicile.

ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE

6 – Initiative économique des femmes : relance d’une filière couture dans le canton Gare
Nous soutiendrons les projets d’initiative économique pour l’insertion économique des femmes comme par exemple, le lancement d’une filière couture projeté sur le canton.

7 – Transition RSA / entrepreneurs : un sas de sécurité encourageant les initiatives
Nous plaiderons pour le maintien du dispositif RSA appliqué aux créateurs / aux créatrices d’entreprise pendant 1 an sous condition de suivi. Cette mesure a pour but de ne pas décourager les entrepreneurs potentiels par la perte de ce filet de sécurité.

CONVIVIALITÉ SOCIALE

8 – Espaces et moments de convivialité : nécessité de recréer du lien social
L’isolement, le repli familial, la communication à distance via les nouvelles technologies sont autant de raisons qui entravent le contact humain. Les occasions, les endroits, les alibis de rencontre sont trop rares.
Aussi nous souhaitons développer, soutenir, encourager tous les moyens, les initiatives, les idées qui permettraient de recréer du lien social.
Réflexions d’aménagement d’espaces citadins : squares, jardins publics, parcs.. Réhabilitation des bancs publics, introduction de tables pour les goûters des enfants ou pour les pique-niques.

2ème PARTIE :
POUR UNE ÉCOLOGIE INNOVANTE, RÉALISTE ET EFFICACE

ÉNERGIE

Nous souhaitons faire la démonstration qu’à l’échelle d’un canton de 20.000 habitants, les objectifs écologiques de Copenhague (préservation des ressources fossiles, ralentissement des émissions de CO2) peuvent être atteints très rapidement, sans attendre 2020 ou 2030, par des réalisations concrètes et au plus grand bénéfice de la qualité de la terre, de l’air et de l’eau, tout en développant des filières économiques nouvelles et des emplois non délocalisables.

9 – Potentiel hydro-électrique de la Petite France : de quoi alimenter chaque jour plus de 1.000 voitures électriques !
Les chutes de l’Ill à la Petite France (anciens moulins, pont de l’abattoir) ont un potentiel de production hydro-électrique conséquent (plusieurs centaines de kilowatts) qui permettrait de recharger chaque jour plus de 1.000 voitures électriques. En attendant l’évolution du parc automobile, des centaines de foyers pourront être alimentés en électricité verte produite localement.
Nous proposons une politique ambitieuse de développement de la voiture électrique en ville. Nous y sommes favorables pour réduire les émissions de CO2 (d’environ 2.500 T/an), pour réduire notre dépendance énergétique à l’égard de carburants toujours plus coûteux et pour réduire aussi, d’abord ! les émissions de micro-particules nocives à notre santé ainsi que la pollution sonore. Nous sommes favorables à la voiture électrique mais pas à n’importe quelle condition car il n’est pas question pour nous de nourrir les besoins du nucléaire ! Aussi, nous n’envisageons son développement que dans un cadre approprié, à savoir l’alimentation énergétique verte. Grâce à l’Ill, Strasbourg a cette opportunité. Saisissons-la !
En l’occurrence nous souhaitons encourager prioritairement le parc des voitures électriques en auto-partage d’une part pour réduire le nombre de véhicules en ville mais aussi parce que d’un point de vue écologique et économique, l’usage partagé des véhicules permet un meilleur amortissement des batteries, lesquels sont désormais, bien entendu, recyclables.
Par ailleurs, ces installations se feront dans le respect des sites historiques (qualité architecturale avec le concours des étudiants de l’école d’architecture du canton, pourquoi pas ?) et dans le respect du milieu aquatique, par l’usage de turbines ichtyo-philes, étymologiquement “qui aiment les poissons”.
Ce projet pourra facilement s’autofinancer car l’énergie hydraulique reste l’une des moins chères des énergies renouvelables. Il génèrera des emplois localement (1 emploi de maintenance par MW installé en moyenne) et des ressources fiscales pour les collectivités (taxe IFER).
Au delà du site de la Petite France sur le canton 2, de nombreux sites sont exploitables sur la CUS ou ailleurs en Alsace (Zorn, canal de la Bruche, etc). Le potentiel micro-hydroélectrique alsacien “au fil de l’eau” est estimé à plus de 100 MW selon certaines sources, soit environ la consommation électrique de 100.000 familles (320.000 personnes), hors chauffage. Avec l’Agence de l’eau et l’ADEME, le service des canaux et rivières du Conseil général doit être en première ligne pour promouvoir notre conversion énergétique.

10 – Potentiel photo-voltaïque urbain : une coopérative écologique et solidaire pour exploiter les toitures-terrasses des bâtiments publics
Pour promouvoir le photo-voltaïque en ville, nous proposons de rationaliser son développement en regroupant les usagers au sein de coopératives citoyennes et en rassemblant les panneaux solaires sur les toitures-terrasses des bâtiments publics en milieu urbain : bibliothèques, gymnases, piscines ou bâtiments administratifs, etc. Les coûts d’installation et de maintenance en seront de fait optimisés.
Commençons par le toit du Conseil général, par exemple.
La production de cette électricité verte permettra à chaque membre de la coopérative de bénéficier d’une réduction de sa facture d’électricité, selon des modalités définies avec l’ES.

11 – Chauffage collectif à énergie-bois : écologique, moins cher que le gaz et le fioul et générateur d’emplois pour la région
Nous proposons de convertir des chaudières collectives fonctionnant actuellement avec des énergies fossiles (gaz et fioul) vers des chaudières alimentées au bois combustible dont le bilan d’émission de CO2 est réduit car cette filière d’énergie renouvelable absorbe elle-même le carbone qu’elle émet. Ce mode de chauffage sera privilégié pour les installations nouvelles. Nous développerons des réseaux urbains de distribution de chaleur (chauffage) à proximité de ces chaudières bois.
Sur le canton 2, afin de réduire les nuisances d’approvisionnement, la chaudière bois (nouvelle ou à convertir) pourrait être implantée le long du canal pour permettre le transport du combustible par la voie fluviale.
Le développement de cette filière énergétique créera des emplois locaux non dé-localisables.

12 – Précarité énergétique : améliorer la performance énergétique des logements, c’est redistribuer du pouvoir d’achat
La hausse du prix de l’énergie et notamment des énergies fossiles (gaz, fioul, essence), beaucoup plus rapide que l’inflation, précarise les ménages les plus modestes.
Le Conseil général participera à une campagne de diagnostics thermiques avec les bailleurs publics et privés, rue par rue, par thermographie infrarouge (en hivers) afin de localiser les immeubles d’habitation à plus fort potentiel d’économies d’énergie. Des mesures incitatives seront mises en place pour accompagner les bailleurs dans le renforcement de l’isolation thermique de leurs logements locatifs.

TRANSPORTS

13 – Liaison directe Les Halles - République par les quais : Homme-de-Fer respire !
Actuellement, toutes les lignes en provenance ou à destination de la Gare centrale transitent par la station Homme-de-Fer, créant une saturation aux heures de pointe. Les jeunes notamment allant à l’école le matin sont écrasés dans des rames bondées!
Une liaison directe entre les stations Halles et République (par les quais, sans pénétrer l’ellipse insulaire) permettra de relier plus rapidement la Gare centrale aux quartiers périphériques Nord et Est : Esplanade, Robertsau, Schiltigheim, etc.
À cette occasion, une station « Palais de Justice » serait implantée quai Finkmatt.

14 – Observatoire de la route : une collaboration efficace entre experts et automobilistes ayant comme objectif de réduire et fluidifier le trafic
L’objectif est de diminuer la pollution de l’air, le temps perdu dans les bouchons et les nuisances chez les riverains.
Grâce à une meilleure transversalité entre les services (INRETS, etc.), l’Observatoire de la route permettra la mise en commun des données. Cette observation donnera lieu à des analyses ayant pour but d’éviter la formation de bouchons et d’améliorer la fluidité du trafic. La plate-forme dynamique de l’Observatoire de la route fera part de ces analyses et recommandations aux usagers et leur redistribuera certaines informations en temps réel.
Cet outil d’écologie participative permettra également une meilleure collaboration entre les usagers : indication des déplacements réguliers, mise en contact pour co-voiturage intelligent et sécurisé.
En faisant part de leurs trajets à l’Observatoire, les usagers pourront également signaler les problèmes qu’ils rencontrent (tronçons de tram, de bus ou de train manquants, horaires inadaptés pour les correspondances, etc).
Cette plateforme informera les usagers sur les parkings libres, les zones rouges à éviter (bouchons), la disponibilité de véhicules en auto-partage (Auto’trement), etc.
Sur le canton, les boulevards de Lyon et Nancy ont grandement besoin d’être étudiés.

15 – Pics de pollution sur les autoroutes : le seuil d’alerte doit démarrer plus tôt !
L’Observatoire de la route aura compétence pour prévenir les pics de pollution en fonction des conditions météorologiques et pour émettre les alertes afin de mieux les anticiper.
Pour préserver la qualité de l’air sur le canton Gare, il faut abaisser le seuil d’alerte déclenchant la vitesse réduite sur autoroute.

ÉCOLOGIE ET DÉMOCRATIE PARTICIPATIVES

16 – Compostage urbain : concours Design pour les composteurs et le kit domestique
Nous soutiendrons la mise en place de sites de compostage de proximité dans les quartiers afin de collecter les déchets organiques des ménages. Le terreau sera mis à disposition des espaces verts du quartier et des familles : jardinières, balcons, jardins partagés.
Nous lancerons un projet de design pour sceau, kit de compostage et composteur en partenariat, par exemple, avec l’École des Arts décoratifs et le Vaisseau.

17 – « Osterputz » : un événement sur l’écologie issu de la culture alsacienne, pédagogique, ludique et convivial
Il est question de s’appuyer, comme pour « Strasbourg, Capitale de Noël » sur une légitimité culturelle alsacienne et germanique, d’où l’idée de proposer à nos voisins du Bade Wurtemberg de s’associer aussi à cette dynamique.
Cette manifestation et les différentes animations se déroulent au printemps évidemment.
Il s’agira notamment:
- de créer un réseau social visant à mettre les citoyens en contact pour faire des osterputz chez les uns et les autres mais aussi à organiser des groupes de « nettoyages collectifs» de rivières, de monuments, de sites choisis et ce l’égide d’associations œuvrant pour le respect de la nature et du patrimoine
- de porter à la connaissance du grand public le fonctionnement du cycle de l’eau, du traitement des déchets, des innovations dans le domaine notamment des énergies « propres » et renouvelables, etc. et ce de manière ludique. Des animations pourront être organisées dans plusieurs structures dont le Vaisseau.
- d’éduquer sur les « bons gestes » à adopter par les citoyens
- de faire connaître les techniques et les produits écologiques de nettoyage, les équipements et les matériaux de construction écologiques, etc. et pourquoi pas un salon BIO du nettoyage à ce moment là par exemple ?
- de réunir des experts de toute l’Europe (nous en avons à Strasbourg un certain nombre notamment à l’Université) pour traiter certains sujets écologiques d’actualité et de fond
- faire participer les structures existantes locales telles les Vaisseau, Médiathèque Malraux, centres socio-culturels , cinémas, universités, etc. .

18 – Modèle économique pour un meilleur développement des cantines Bio, l’assainissement de nos terres et la création d’emploi
Nos enfants mangent mal car trop exposés à une industrie agro-alimentaire usant de ruses marketing et composant ses produits avec des ingrédients médiocres voire douteux, des goûts trompeurs, des déséquilibres dans les proportions de sucres, de graisses, de sel.
Depuis quelques années un effort a été fait pour introduire l'alimentation biologique dans les cantines des collèges. Faute de pouvoir être approvisionné en produits biologiques, la proportion est encore insuffisante.
Nous soutiendrons le développement d’une agriculture vivrière biologique à proximité des agglomérations (circuits courts), véritables ceintures vertes de la bio-diversité. Elles ont déjà été amorcées par les agriculteurs vendant en direct via marchés et AMAP, mais il faut mettre un frein supplémentaire à la monoculture des céréales qui lessivent nos sols par un dispositif de grande ampleur.
L’idée que nous proposons se base sur un contrat qui serait établi sur la base du volontariat entre les agriculteurs exploitant majoritairement la monoculture céréalière et les fournisseurs de restauration collective. Ce contrat serait un filet de sécurité pour encourager leur conversion vers l’agriculture vivrière, vergers, maraîchages, élevage. L’agriculteur ainsi aura moins de difficultés à renoncer aux aides européennes.
Ce contrat stipulerait que la production agricole serait garantie d’être rachetée au moins pendant 3 ans, transition nécessaire à la conversion.
La conversion de ces terres demande une main d’œuvre conséquente générant ainsi de nombreux emplois.

3ème PARTIE :
POUR UNE RÉFORME TERRITORIALE COHÉRENTE
ET UNE RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE EN DOUCEUR

RÉFORME TERRITORIALE

19 – Réforme territoriale et Strasbourg Métropole
La vocation européenne de Strasbourg, capitale parlementaire de l’Europe, doit être mieux prise en compte dans le projet de rapprochement de la région Alsace et des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin.
Nous sommes favorables à une simplification institutionnelle pour une meilleure efficacité des politiques publiques régionales et une meilleure lisibilité pour éclairer les choix démocratiques. Nous devons mettre un terme à l’éclatement des responsabilités en matière de transport (la route au département, le ferroviaire à la région) en matière d’éducation (les collèges au département, les lycées à la région) ou en matière de compétences sociales (entre villes et départements).
Sans attendre les évolutions institutionnelles souhaitables, certaines missions de la région et des départements pourraient être regroupées sans délai, par souci d’efficacité et de bonne gestion des deniers publics, en matière d’action économique par exemple (CAHR, ADIRA, ARI, CEEI, etc.), ou en matière de tourisme et de réseaux de transports : pas de ligne de bus entre Sélestat (67) et Saint-Hippolyte (68) par exemple…
Le projet de Conseil d’Alsace ne peut aboutir sans un large débat démocratique avant le référendum prévu par la loi et dans le respect scrupuleux de l’équilibre de nos territoires.

RÉVOLUTION DÉMOCRATIQUE

20 – Scrutin paritaire Homme - Femme pour toutes les élections majoritaires
Dans le cadre de la réforme territoriales de 2014, et en Alsace en particulier, nous défendrons le principe d’un scrutin paritaire Homme-Femme (binôme de candidats H-F à parité) seul capable de permettre l’élection d’un nombre équivalent d’hommes et de femmes dans les scrutins majoritaires.
Toute notion de “candidat titulaire” et de “candidat suppléant” serait supprimée du code électoral et remplacée par la notion de “binôme candidat à parité” constitué de deux personnes de sexe opposé.
Les binômes candidats mèneraient campagne ensemble et à parité. Le soir du 2ème tour, le binôme arrivé en tête remporte l’élection. Si le nombre de suffrage recueillis est pair, la femme sera titulaire du mandat et l’homme sera remplaçant. Si le nombre de suffrage est impair, c’est l’homme qui sera titulaire du mandat et la femme remplaçante.
Les possibilités de démission du titulaire au profit du suppléant pourront être assouplies car désormais, les deux auront été désignés à parité par le suffrage universel. Toutefois, la Commission nationale de financement des partis politiques veillera à ce que le nombre de démissionnaires ne soit pas plus élevé chez les femmes que chez les hommes et sanctionnera financièrement les partis qui ne respecteraient pas la parité Homme-Femme issue du scrutin.
Voir le communiqué de presse du 17 février et l'article des DNA du 22 février.

21 – Non cumul de mandats
La mauvaise représentativité des élus (déséquilibre Homme Femme et des catégories socio-professionnelles) trouve en grande partie son origine dans l’abus des situations de cumul de mandats qui rend plus difficile l’accès des citoyens Lambda à un mandat électif.
Dans notre démocratie représentative, le mandat est personnel et ne doit pas être abusivement délégué. Les citoyens donnent à leurs élus des mandats à temps plein temps. On ne peut pas être en même temps un ministre à mi-temps efficace, un maire d’une grande ville à mi-temps efficace, un sénateur à mi-temps efficace, ou un président de conseil régional à mi-temps efficace, etc.
Pour décourager ces situations de cumul de mandats, nous proposons le non-cumul des indemnités d’élus. Tout(e) élu(e) détenant N mandats verrait l’indemnité de chaque mandat divisée par N, en tenant compte des Présidences d’Établissement Publics.

Strasbourg, le 27 février 2011,
Lucia D’Apote et Pierre Schweitzer